Le caractère du chien loup tchécoslovaque est bien particulier et il est indispensable de connaitre ses spécificités et ses besoins avant d’adopter un CLT.
Voici une petite vidéo qui décrit certains traits de caractère du chien loup tchécoslovaque, fortement façonné par ses origines lupines :

Le social:

Son identité se fonde sur son appartenance à la meute, un groupe hiérarchisé. Le CLT est très démonstratif et affectueux avec sa famille. Sa famille humaine et canine est sa meute et il y sera de fait profondément attaché. Par conséquent l’absence d’un de ses membres peut être une source de stress pour lui. C’est un animal qui supporte très mal la solitude. Un compagnon canin est vivement conseillé. Ainsi, ils ne souffriront pas pendant vos absences. Il est préférable que son compagnon soit de son gabarit. En effet, le CLT est très joueur mais il est plutôt brutal lorsqu’il s’abandonne à son jeu, bien qu’il ne cherche pas du tout à faire mal. Son jeu consiste souvent en une simulation de chasse, dans lequel un des chiens joue le prédateur et l’autre la proie.

L’instinct de prédation:

Le chien loup est un prédateur. Il est nécessaire de canaliser son instinct de prédation dès son plus jeune âge en le familiarisant avec des animaux de type proie si vous en avez chez vous. Il en va de même pour l’animal (chat, cheval…) qui doit être habitué à la présence du chien. En effet, dans le cas contraire, vos animaux proie prendront par instinct la fuite en présence de votre CLT. Cette fuite fera resurgir l’instinct de prédation du CLT qui partira à leur poursuite. Il sera alors difficile d’interrompre la partie de chasse.

Certaines lignées ont un instinct de prédation plus fort que d’autres. Mais avec de la patience, et quelques précautions, ils peuvent cohabiter.
Attention à ne jamais laisser votre CLT sans surveillance en présence de ce type d’animaux.

L’indépendance :

Le chien loup Tchécoslovaque est très attaché à ses maîtres, qui constituent sa meute et il vous surveillera de loin, sans que vous le sachiez. Néanmoins, il a conservé une grande indépendance au sein de sa meute. Si vous ne satisfaites pas ses besoins, il prendra les initiatives qu’il faut pour les satisfaire sans se préoccuper de votre accord : s’il a faim, il se servira sur le buffet; s’il n’est pas assez sorti il trouvera une faille dans votre clôture pour aller se balader…
De même si les exercices que vous lui faites faire ne le motivent pas, il s’en désintéressera rapidement.

Le besoin d’explorer son environnement :

Une meute de loup vit sur des territoires dont la superficie varie généralement de 200 à 1000 km2, selon le nombre d’individu de la meute et l’environnement. Votre CLT aura toujours besoin d’explorer et d’analyser son environnement sur des grandes distances. Si l’envie lui chante, un CLT peut escalader un grillage de deux mètres sans aucun problème. Il est donc indispensable de disposer d’un espace parfaitement clôturé et sécurisé.

L’intelligence :

Le CLT est un animal extrêmement intelligent et actif. Pour maintenir son équilibre, vous devrez lui consacrer du temps et pratiquer des exercices qui stimuleront son intelligence. Une section entière de ce site est consacrée aux activités que nous pratiquons avec nos CLT pour maintenir leur équilibre physique et mental: Activités.
Un CLT insuffisamment stimulé physiquement et mentalement évacuera son énergie en détruisant vos meubles/objets, vos plantations et/ou en fuguant.

Méfiance de l’homme :

A la création de la race, le CLT a également conservé une crainte de l’homme. En effet, persécuté pendant plusieurs centaines d’années en Europe, les loups les plus craintifs de l’homme ont été naturellement sélectionnés au travers des siècles. De fait ce sont ces individus qui ont été utilisés dans les années 1950 pour créer le chien loup tchécoslovaque.
Le travail de sociabilisation des chiots dès leur plus jeune âge par les éleveurs permet de réduire progressivement la quantité d’individus craintifs parmi la population totale de CLT. C’est une des raisons pour lesquelles nos chiots naissent et grandissent dans la maison, en perpétuelle interaction avec nous et notre environnement. Ils sont ainsi soumis dès leur plus jeune âge aux bruits d’une maison (discussions, aspirateurs, cris, musique …). Dès les premières semaines, nos chiots rencontrent des personnes (adultes et enfants) inconnues pour eux afin d’inhiber cette méfiance de l’étranger.